> Simplifier avant tout
Il y a deux grandes catégories de méthodes pour approcher la valeur d’une entreprise.
Primo, les valeurs de marché. Elles reposent sur des transactions comparables, des coefficients en usage dans une profession, des multiples de marché… Ces informations donnent une idée du prix habituel, avec une prise en compte plus ou moins partielle des performances de l’entreprise et de la conjoncture économique. Actuellement, on peut affirmer qu’une activité de courtier en assurance vaut entre 1 et 2 fois les commissions, qu’une petite agence de publicité vaut une demi -année de marge brute et qu’une entreprise de négoce de vins vaut environ 5 fois les bénéfices plus la valeur du stock.
Secundo, les valeurs d’utilité ou valeurs financières. Elles reposent sur des méthodes d’evaluation qui prennent en compte la capitalisation de l’entreprise, ses résultats, moins ses dettes nettes. Elles reflètent mieux les performances et la conjoncture, mais ne tiennent pas compte de l’état du marché.
> Comparer les méthodes
Il existe trois familles de méthodes d’evaluation : la méthode patrimoniale, la méthode de rentabilité future actualisée et la méthode des multiples.
Aucune de ces méthodes n’est suffisante en elle-même. Il faut les comparer et en faire la moyenne pondérée. C’est le seul moyen de dégager et de fixer un prix moyen. Il faut également prendre en compte l’activité de l’entreprise car selon le secteur sur lequel elle évolue, les critères à prendre en compte seront différents. Pour une entreprise de BTP, il est capital d’analyser l’actif net (les machines).
En revanche, une entreprise de nettoyage doit être évaluée sur ses résultats, entre 5 et 6 fois son résultat net ou 3 fois son résultat d’exploitation
> Les méthodes d’evaluation les plus courantes
On distingue communément trois grandes familles d’evaluation, comportant chacune de nombreuses variantes :
1. Les méthodes dites « patrimoniales »
Elles visent à évaluer les actifs de l’entreprise (ce qu’elle possède) et à en soustraire la valeur de ses dettes pour obtenir l’actif net. Elles conduisent rarement à une valeur économique juste de l’entreprise.
Si cette dernière est en perte et sans projets, sa situation nette peut être optimiste, alors que si la rentabilité est élevée, ou que des projets prometteurs sont en cours, cette même evaluation sera pessimiste.
Ces méthodes sont cependant utiles pour évaluer la valeur de remplacement ou de liquidation de l’entreprise : si le repreneur voulait reconstituer cette entreprise et ses actifs (ses biens), combien cela couterait-il ? si le cédant voulait arrêter son activité et vendre les éléments de l’actifs « au détail », combien cela lui rapporterait-il ?
Le + : constitue une bonne référence pour encadrer le prix
Le - : méthode statique qui n’intègre pas la notion de rentabilité
Usage typique : pour les sociétés « moyennes » et stables
2. Les méthodes dites « de rendement » :
Elles visent à estimer la capacité future de l’entreprise à dégager des bénéfices puis à en évaluer la valeur, en tenant compte du risque de non réalisation de ces bénéfices.
Ces méthodes présentent l’avantage d’être utilisables à la fois par le cédant, en se basant sur l’historique qu’il peut projeter dans le futur, et par le repreneur, en se basant sur la rentabilité future espérée de l’entreprise. Les deux parties pourront ainsi mettre en regard l’evaluation de l’entreprise (et donc le produit de sa vente ou les financements mobilisés pour l’acquérir) avec sa rentabilité prévisionnelle.
Le + : économiquement fondée. Permet de définir le montage approprié
Le - : ne facilite pas la discussion entre repreneur et cédant car chacun reste sur ses positions
Usage typique : acquisition nécessitant le recours à un emprunt remboursé par les résultats de l’entreprise.
3. Les méthodes dites « comparatives » (barèmes) :
Elles visent à mettre en perspective l’entreprise avec d’autres entités présentant le même profil et dont la valeur de transaction est connue.
Ces méthodes sont particulièrement adaptées à des cessions de commerce pour lesquels existe une cote officielle. Certains métiers d’artisanat ou certains commerces disposent ainsi de statistiques utiles à une approche « de marché » de la valeur de l’entreprise, rassemblées dans des barèmes. Le plus connu est celui édité dans le Mémento pratique fiscal (éditions Francis Lefebvre). Les méthodes comparatives sont plus ou moins le reflet du résultat des autres méthodes, telles que le marché des transactions comparables les applique.
Le + : simple d’utilisation
Le - : fourchettes larges, écessité de recourir à d’autres analyses
Usage typique : commerce, artisanat
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