Le mandat social est la fonction conférée à celui qui est chargé de faire valoir les intérêts d'une société, qui en est le représentant et qui a le pouvoir de l'administrer et de l'engager à l'égard des tiers. Le mandataire social est nommé par les statuts de la société ou, selon la procédure que les statuts prévoient, par l'assemblée générale des actionnaires ou associés à laquelle il rend compte.
À chaque type de société, son mandataire. Ainsi, sont des mandataires sociaux :
Dans les SA, le directeur général peut être un salarié de l'entreprise. Dans ce cas, le droit du travail est le seul applicable.
Dans les sociétés anonymes avec directoire et conseil de surveillance, le directeur général est la personne nommée par le conseil de surveillance et qui exerce seule les fonctions dévolues au directoire.
Pour cumuler son mandat social avec un contrat de travail, le dirigeant doit :
Un salarié peut devenir également administrateur, à condition :
Attention, le nombre d'administrateurs ou de membres du conseil de surveillance titulaires d'un contrat de travail siégeant aux différents conseils d'administration ou de surveillance ne peut excéder le tiers des membres de ces conseils.
Notons par ailleurs que, dans un SA à conseil de surveillance, un membre du directoire peut cumuler son mandat avec un contrat de travail sans avoir à respecter la condition d'antériorité du contrat de travail, et ce, que l'entreprise réponde ou non à la qualification de PME. En effet, le directoire n'exerce pas, dans ce type de SA, de fonction de contrôle.
Le cumul est possible pour l'associé minoritaire ou égalitaire d'une SARL. Il n'est pas admis pour les gérants majoritaires de SARL ou pour les associés des SNC ou des sociétés en commandite, en raison de leur statut, et l'impossibilité de lien de subordination (nécessaire pour être salarié) qu'il génère.
À tout moment, les parties peuvent mettre fin au cumul. Le dirigeant de société peut démissionner de son emploi salarié ou de son mandat social. La société peut, quant à elle, procéder à la révocation du dirigeant (qui suppose, selon le type de société, une décision du conseil d'administration ou une délibération de l'assemblée générale des actionnaires) sans mettre fin au contrat de travail.
En raison de leur qualité de mandataires sociaux, les dirigeants de sociétés sont exclus du régime d'assurance chômage des salariés, et ce, même s'ils ont cotisé au régime d'assurance chômage au titre d'un ancien emploi salarié. Toutefois, ils peuvent y prétendre s'ils cumulent leur mandat social avec un contrat de travail correspondant à une fonction technique distincte du mandat social.
En cas de litige, le double statut des mandataires aboutit à la compétence de deux juridictions différentes. Si le litige porte sur le mandat social, le tribunal compétent est le tribunal de commerce. Si le litige concerne le contrat de travail, c'est le conseil de prud'hommes qu'il convient de saisir.