Que faut-il vérifier avant de reprendre une entreprise ?

23/03/2016

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L’entreprise sera-t-elle pérenne ? Le départ du cédant ne risque-t-il pas de nuire à l’activité ? peut-on optimiser les résultats, développer de nouveaux produits… ?

Etape incontournable de toute reprise, l’évaluation passe par une analyse détaillée de l’entreprise cible. Etude de marché, diagnostics social, financier, juridique… prenez votre temps et n’hésitez pas à vous faire conseiller. La lecture de ces premiers éléments vous permettra d’avoir une vision complète de l’affaire et de ses possibilités de développement.

Vous pourrez ensuite choisir d’aller plus loin dans les négociations… ou pas.

S’il est une question décisive, c’est celle-là. Logique : pour racheter une entreprise, il faut d’abord s’assurer de sa bonne santé.

Etudier les documents comptables

Dans un premier temps, il faut étudier les trois derniers bilans. Si vous reprenez en milieu d’année, demandez un bilan provisoire au 30 juin pour savoir ce qui s’est passé dans la vie de l’entreprise sur la première moitié de l’année. Demandez également le carnet de commandes et, bien sûr, réalisez tous les audits nécessaires.

Demander un extrait Kbis

Les machines, les hommes, les comptes, les locaux, les contrats… tout doit être analysé et faire l’objet d’audits rigoureux. Pour les rachats de fonds de commerce, conseil est de demander un extrait Kbis de moins de trois mois. C’est tout bête mais cela permet de s’assurer que les documents comptables correspondent bien à la réalité. Un commerce peut en effet avoir deux établissements. Il arrive que les bilans soient réalisés sur la base des deux établissements. Si un seul est à vendre, attention à bien rectifier le tir.

Analyser tous les documents

L’analyse des contrats de toute nature, au-delà des contrats de travail, est un impératif. Si, par exemple, il y a régulièrement sur le bulletin de salaire des lignes « primes exceptionnelles », ceci peut être révélateur d’heures supplémentaires que les salariés auront ensuite le droit de réclamer sur cinq ans. Attention également aux contrats « intuitu personae » et aux clauses de substitution. Tel crédit est en effet accordé par le banquier à l’ancien dirigeant mais pas forcément au nouveau qui dans ce cas devra rembourser… tel fabricant peut avoir un contrat de vente qui le lie à la personne et non à l’entreprise. Dans ce cas, si le contrat n’est pas renouvelé avec le repreneur, l’entreprise peut perdre toute sa valeur. Ne pas oublier non plus pour les contrats à long terme (bail…) d’analyser les clauses de résiliation pour apprécier vos possibilités de sortie si nécessaire.

Etudier l’aspect humain

L’aspect ressources humaines et composition du personnel est souvent délaissé. C’est une erreur basique car les salariés représentent la clé de voute d’une entreprise. Une analyse rapide des hommes apporte un éclairage sur le turn-over, sur le niveau de qualification, les investissements, en formation, l’ancienneté du personnel... Il faut très vite repérer si la stabilité de l’entreprise repose sur un salarié clé. Que se passerait-il si celui-ci devait partir, l’avenir de la société en pâtirait-il ?

Les normes environnementales

Beaucoup de petites entreprises de moins de 20 ou 30 salariés ne sont pas en conformité. Si l’activité que vous reprenez rentre dans le cadre de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement (ateliers, dépôts, sites pouvant présenter des dangers ou des inconvénients pour la santé et la sécurité publique), vérifiez que le site est correctement déclaré auprès de l’administration (notamment de la préfecture). Si oui, il vous faudra déposer une demande de changement d’exploitant. Si non, il faut déposer une demande d’autorisation d’exercice à la préfecture. Dans ce cas, exigez du cédant qu’il paie les frais de dépôt de dossier qui sont de l’ordre de 20 000€.

Les diagnostics à réaliser

• Le diagnostic des moyens : outils et moyens dont dispose l’entreprise

→ analyser l’immobilier (état des locaux…)
→ contrôler l’état du matériel
→ analyser les stocks de l’entreprise

• Le diagnostic de l’activité : analyse du positionnement de l’entreprise sur son secteur

→ évaluer le marché de l’entreprise
→ étudier le chiffre d’affaires
→ analyser les prix
→ analyser les réseaux de distribution

• Le diagnostic financier : si l’entreprise est rentable

→ examiner la rentabilité de l’entreprise
→ analyser le « point mort prévisionnel »
→ analyser le besoin en fonds de roulement (BFR)
→ établir une synthèse de ce diagnostic

• Le diagnostic humain : personnalité du personnel et du cédant

→ la personnalité et le professionnalisme du cédant
→ les salariés de l’entreprise

• Le diagnostic juridique : les différents contrats et assurances

→ les contrats de location et notamment le bail de l’entreprise
→ les contrats d’assurances
→ la réglementation de l’activité
→ les titres de propriété du matériel, des immeubles, des brevets, des marques….
→ les contrats conclus avec les clients, fournisseurs….
→ les litiges et procès
→ les conditions bancaires et les contrats de crédits en cours

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