La loi régit les inventions du salarié dans le cadre de son contrat de travail. Pour qu'elle s'applique, la question de la propriété de l'invention doit faire l'objet d'un écrit, sous peine de nullité (cela ne concerne que le salarié et le dirigeant n'ayant pas de contrat de travail). L'employeur a tout intérêt à ce que cette clause figure au contrat de ses salariés amenés à faire des inventions.
Cependant, si l'invention a été faite par utilisation de connaissances liées à son travail ou par tous moyens acquis grâce à l'entreprise (machines, outils, etc.), l'employeur pourra demander l'attribution de cette invention.
Par la rédaction d'un écrit et avec l'accord du salarié. Elle doit prévoir une rémunération complémentaire pour les inventions de mission, et une contrepartie financière pour les inventions attribuables.
Les modalités de calcul et de versement de ces compensations doivent y être définies.
Les conventions ou les accords collectifs peuvent prévoir les modalités de calcul de la compensation financière des inventions du salarié.
Pour les inventions de mission, cette rémunération peut prendre des formes diverses : un pourcentage des salaires, une prime, une somme forfaitaire par mois.
Pour les inventions attribuables, le juste prix doit être déterminé en fonction de l'importance pour l'entreprise de l'invention.
La loi prévoit que toute contestation sur le montant de la compensation financière doit être soumise à la commission paritaire de conciliation du tribunal de grande instance dont dépend l'entreprise. Cette commission est formée d'employeurs et de salariés, elle est présidée par un magistrat de l'ordre judiciaire dont la voix est prépondérante en cas de partage.
Toutefois, avant de faire appel à la commission de conciliation, il est possible, lorsque cela est prévu dans la clause, de faire appel à un expert. Les nom et adresse de cet expert doivent être précisés dans la clause.
L'employeur est tenu de rémunérer les inventions de mission. En revanche, pour les inventions attribuables, il peut ne pas se porter acquéreur de l'invention.
Le salarié ayant signé une clause de propriété est tenu :
Il est judicieux d'accompagner la clause de propriété d'une clause de non-concurrence, afin de se garantir de possibles inventions partant à la concurrence en cas de rupture du contrat.
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