Pourquoi céder son entreprise ?

22/07/2016

Des années durant, vous avez travaillé dans, et pour votre entreprise. Que vous en soyez le créateur, que vous en ayez hérité ou que vous l’ayez rachetée à un tiers, sa cession va constituer un cap difficile à passer.

En effet, il n’est pas toujours simple de laisser entre les mains d’un autre les clés de l’entreprise à laquelle on a consacré tant de temps, d’énergie et d’argent.

Pour réussir cette opération psychologiquement éprouvante, un minimum de préparation s’impose. Il est indispensable de s’y prendre suffisamment à l’avance et de se poser un certain nombre de questions. Allez-vous vendre pour partir à la retraite ou allez-vous racheter une autre société ? a qui souhaitez-vous céder ? En avez-vous parlé à vos enfants ? peut-être sont-ils prêts à reprendre le flambeau ?

Ce travail d’introspection est capital. Plus vous y aurez réfléchi en amont, plus vous donnerez de chances à votre entreprise de lui trouver le meilleur des repreneurs.

Connaître ses objectifs, ses motivations et ses attentes permet au cédant de savoir s’il est réellement vendeur.

1. Des concessions en vue :

Êtes-vous prêt à lâcher un revenu, êtes-vous prêt à abandonner votre pouvoir, votre statut et éventuellement votre notoriété ? Êtes-vous prêt à vous retrouver avec Madame (ou Monsieur) à la maison ? Êtes -vous prêt à vivre une nouvelle vie, loin de votre entreprise et de votre rôle de chef d’entreprise ? Ces facteurs très personnels doivent être pris en compte dès le départ. Toutes ces questions doivent obtenir un « oui », sinon cela signifie que le dirigeant n’est pas prêt à transmettre ou à vendre son entreprise.

2. Se poser les bonnes questions :

Au-delà des questions techniques sur les modalités d’une cession, le dirigeant devra également s’interroger sur sa situation personnelle, notamment après la cession. Trop souvent négligées, ces questions constituent pourtant le point de départ d’une bonne préparation. Entamer un processus de vente sans avoir au préalable construit un projet de vie post-cession est caractéristique du dirigeant qui n’est pas prêt et qui par conséquent trouvera toujours de bonnes excuses pour faire échouer une négociation.

3. Se préparer psychologiquement :

Céder ou transmettre une entreprise est un processus long et délicat pour un dirigeant. C’est aussi une étape psychologiquement difficile, surtout s’il a fondé l’entreprise car cette dernière représente une forte valeur affective. La décision de vendre doit être prise suffisamment tôt de manière à mener à bien l’opération sans aucune difficulté.

Intégrer la notion de transmission-cession d’entreprise dans sa réflexion, c’est non seulement assurer la pérennité de son entreprise ainsi que le maintien de l’emploi, mais c’est également assurer son avenir personnel « post cession-transmission ». Surtout, le produit de la vente de l’entreprise va en effet constituer un complément de revenus aux pensions de retraite.

Quelques chiffres sur la cession-transmission :

D’après l’Insee, 40 000 entreprises sont transmises chaque année

D’après le CRA (cédants et repreneurs d’Affaires), seules 11 000 PME de plus de 5 salariés sont transmises annuellement. La moitié fait l’objet d’une transmission familiale, ou directe, par absorption, fusion, etc. et n’apparaît pas sur le marché.

Près de 50% des transmissions sont réalisés dans le secteur du commerce de détail et de l’hôtellerie-restauration.

Six cessions sur dix sont dues à un départ à la retraite. 11% des cessions surviennent suite ç une maladie ou au décès du dirigeant.

En moyenne, les cédants de PME/PMI ont le choix entre 5 à 7 repreneurs potentiels. En revanche, la situation est inversée pour les commerçants car il est très difficile de trouver un repreneur avec un bon profil et les moyens financiers nécessaires.

On observe une diminution des transmissions familiales, celles-ci représentant moins de 10% des cessions

Après six ans d’activité, 21% des entreprises transmises sont en échec.

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