La foi avant tout

Au contraire de sociétés de capital-risque qui fonctionnent collectivement et selon des critères précis, les individus que sont les business angels peuvent se montrer très réactifs s’ils sont séduits par un projet. Tout comme le créateur, le business angel est capable de prendre des décisions que la seule logique économique reprouverait parfois. Parce qu’il croit en un projet et dans les capacités du créateur, il peut donc intervenir au moment de ma création. D’ailleurs, à l’inverse d’une société de capital-risque, il n’intègre pas son propre engagement aux couts de son intervention financière. Son intervention individuelle est en général supérieure à 10 000€, mais peut s’élever à des montants beaucoup plus élevés.

Des généralistes aux spécialisés

Vos sources d’informations locales et les sites nationaux ou européens vous indiqueront s’il existe des réseaux opérant sur votre secteur local et dans votre activité. En général les réseaux généralistes vous orienteront le cas échéant vers des réseaux spécialisés. Les business angels se regroupent souvent en plates-formes pour étudier les projets, investir ensemble. Parfois même ils créent des sociétés d’investissement.

Les business angels bénéficient d’’avantages fiscaux dont le montant n’a cessé d’augmenter depuis leur création (25% des investissements réalisés dans l’année), mais ce n’est pas la première de leurs motivations. On observe une multiplication des réseaux et des activités. Aujourd’hui, en Île-de-France, il existe vingt réseaux différents, des réseaux généralistes et des réseaux thématiques (développement durable, biotechs, …) et un réseau composé exclusivement de business angels femmes, qui financent aussi bien les porteurs de projets hommes que femmes.

Quand les aborder

Il faut aller voir un business angel quand vous avez identifié vos besoins, tant en termes de partenaires que de finances. Il faut aussi être prêt à partager votre projet dans tous les sens du terme, pas seulement financier, et faire preuve à la fois d’obstination et de souplesse, car le business angel est très présent auprès du créateur qu’il accompagne, et auquel il fait bénéficier à la fois de ses compétences et de son réseau relationnel. Attention, c’est un parcours sélectif et on ne peut pas dire oui à tout le monde.

Le capital-risque

Réservé aux projets ambitieux, promis à un fort développement -la plupart innovants – le capital-risque permet de lever des fonds beaucoup plus importants que toutes les autres sources de financement. Le capital-risque correspond à une prise de participation financière à une étape risquée de l’entreprise où elle n’a pas encore donnée de garantie sur ses chances de survie, encore moins de succès. La rémunération du risque est constituée par les plus-values réalisées sur les futures cessions de parts de l’entreprise. Une société de capital-risque n’accepte d’intervenir qu’après validation du projet par le marché donc, par définition, jamais en phase d’amorçage. 

Moyennant commissions, certains cabinets privés intermédiaires (Chausson Fiance, MGT, etc.) effectuent une présélection, habillent la mariée et présentent le dossier à des capital-risqueurs avec lesquelles ils ont des accords. L’accès au capital-risque est difficile, on trouve très peu de capital d’amorçage car les risques sont trop importants. Et il reste majoritairement réservé aux projets high tech.

La recherche de financement est une enquête longue et ardue, qui se solde parfois par un échec, que faire en pareil cas : retravailler son projet !

Si vous ne trouvez personne pour vous accompagner financièrement, cela signifie sans doute que votre projet n’est pas encore mûr, que vous ne l’avez pas assez travaillé. Ne vous découragez pas, mais refaites une itération, reprenez l’étude de marché, revoyez vos besoins financiers, envisagez de démarrer plus lentement, étudiez la possibilité de vous associer.

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